Ce que j’ai vu au village de Noël
Noël, le fameux réveillon de Noël.
Ce soir, les enfants, les parents et même les grands parents seront en fête, impatient pour les uns, émotifs pour d’autres, rêveur ou encore nostalgique. A chacun sa manière de passer un bon réveillon, et je vous souhaite à toutes et à tous un excellent réveillon.
Jusqu’alors, je ne vous avais raconté que des origines, un rappel sur le pourquoi du comment. Aujourd’hui, je voulais vous raconter, je voulais vous décrire, je voulais vous faire rêver. C’est pourquoi je suis allé voir de mes yeux le village de Noël. Ce soir je ne serai pas avec vous, néanmoins mon histoire vous accompagnera, à vous qui déciderez peut être de la lire à votre festive assemblée. Considérez alors que ce témoignage sera mon cadeau, quelques mots, une histoire qui fera vivre un conteur à votre table et vibrer les esprits imaginaires des plus grands comme des plus petits.
Pour me rendre au village de Noël, il me fallait plus que simplement voyager dans le temps, je devais aussi trouver un moyen de passer dans le monde magique de Noël. Il me fallait un guide.
Vous imaginez bien que pour trouver un guide qui me mènerai jusqu’au village de Noël, il m’aura fallu beaucoup de temps et d’ingéniosité ; mais je ne voulais reculer devant rien, alors j’ai élaboré un plan.
Les lutins sont gourmands et certains passent leur temps à vagabonder dans notre monde pour voir qui est sage et qui ne l’est pas. De plus, j’ai entendu dire que pour attraper un lutin, il fallait lui jeter du sel dessus. Étrange, mais je me suis dit que ca valait le coup d’essayer.
J’ai forgé une grande cage dans laquelle j’ai placé plein de gâteaux et de friandises. J’ai pris soin de décorer la cage pour quelle ressemble à une petite cabane et je me suis caché non loin dans un buisson. Ensuite, j’ai attendu… longtemps c’est pas grave… j’ai attendu… quand tout d’un coup, un lutin est apparu prêt à rentrer dans la cage pour aller chiper les gâteaux.
Sortant de nul par, bondissant tel un preux chevalier accourant au secours de sa belle princesse…
Non bon c’est vrai, je reprends ; soudain un forgeron barbu et crasseux sorti maladroitement du buisson proche de la cabane et tomba par terre la figure dans la boue car sa botte était resté coincé dans une racine …
Bref, reprenons…
» STOOOOOP!!!!! Ne fais pas ca petit lutin, il y a une besace pleine de sel juste au dessus de la porte. Si tu entre prendre les gâteaux, le sel tombera et tu ne pourra plus sortir ! Laisse moi y aller pour toi, je ne suis pas un lutin, le sel ne m’empêchera pas de ressortir. «
Le lutin s’arrêta net, il paniqua un instant puis se rendit compte que ce n’était pas la marre de boue qui lui parlait, mais bien moi recouverts de bouillasse de la tête au pied…
Il me fixa en riant ;
» C’est très gentil de ta part Rùsjveld, entre donc chercher les gâteaux mais prend garde à ne pas mettre de boue sur mon encas, lave toi les mains et la figure avant » Dit-il.
Bon, fallait bien admettre que mon plan ne s’était pas tout à fait déroulé comme prévu… je soignerai davantage mon entrée la prochaine fois. Bref, débarbouillé j’allais chercher les gâteaux pour le lutin. quand je lui apporta, il commença immédiatement à les manger en toute hâte.
» #Niorf# #Niorf# Merci beaucoup mon ami #Niorf# #Niorf# ces biscuits sont trés bons #Niorf# demande moi un service et je te le rendrai #Niorf# #Niorf# «
Et c’est ainsi qu’après une douche et après avoir re-parfumé et peigné ma barbe je me rendis en compagnie du lutin vers le village de Noël.
Trois choses m’ont marqués une fois que je suis arrivé ;
– Le village est au Pôle Nord, ohhhhh misère j’avais tellement froid !!! Le nez tout rouge, je grelotais à côté du lutin qui semblait ne pas du tout tenir compte des températures si basses.
– Et quelle lumière ! les rayons du soleil se reflétaient sur l’immense village recouvert de neige qui s’étendait devant moi.
– Enfin la vie dans le village. je voyais des centaines de petits bonnets rouge qui bougeaient dans tous les sens.
Une fois mes yeux habitués à la lumière, une vision des plus étonnante m’émerveilla.
Il y avait des dizaines d’immenses usines de fabrication de jouet. J’entendais le bourdonnement des machines qui assemblaient les jouets pièces par pièces. Je voyais une nuée de petits lutins travaillant en chantonnant et en dansottant, leur bonnets rouges virevoltant d’un côté et de l’autre de leur têtes souriantes.
Continuant mon périple dans le village, j’aperçus plein de très grandes serres ; certaines étaient pleine de neige et de glace, d’autres remplies d’arbres jaunit comme si nous étions en automne et même d’autres encore tout vert comme en plein été. Passant à proximité, je pouvais tantôt sentir l’odeur des oranges tantôt celle des sapins. Par ici, je voyais des couronnes de Houx pousser à même les arbres et par là, plus étonnant encore, une serre remplie d’arbres de chocolats. Les fruits de ses arbres étaient de petits chocolats de toutes les couleurs. Des centaines de petits lutins étaient perchés sur des échasses ou sur de grandes échelles. Ils cueillaient les chocolats puis les plaçaient délicatement dans de belles boîtes colorés. Au sol, d’autres lutins, équipés avec des casques rouge et blanc, découpaient les troncs et les grosses branches qui deviendrons les bûches de Noël.
La promenade fut longue et j’eu l’occasion de voir les manufactures de boules et de guirlandes, les parcs d’entrainement des rennes, le garage personnel du traineau du Père Noël et le bureau de poste du village de Noël où arrivent toutes les lettres des enfants du monde entier.
Le village bouillonnait de vie, des milliers de lutins s’activaient à réaliser leur travail en chantant et en sautillant, une petite neige tombait sur le sol blanc qui brillait comme un tapis de diamants.
Quand soudain, mon visage s’enfonça profondément dans un grand voile rouge, tellement que je sentis mes oreilles enveloppées et mon front heurter quelques chose de dur. Je ne saurai pas dire si je rebondi à cause de la bosse naissante au milieu de mon front ou à cause de ce manteau de laine rouge qui se retendait. Je tomba sur les fesses un peu sonné par la chute et la bosse. Je me relevai en m’écriant :
» Mais qu’est-ce que ce – mais comment – mais qu’est-ce qui se passe ?? «
Se tenait alors devant moi un grand monsieur vêtu de rouge et de blanc arborant une superbe barbe blanche comme la neige surplombé d’un gros nez rouge et enveloppant un sourire enjoué : je venait donc de heurter le ventre du Père Noël lui-même… et j’ai une grosse bosse gravée par l’un des boutons de son manteau sur le front !
Le Père Noël toujours souriant se pencha légèrement vers moi et me demanda :
» Et toi Rùsjveld, que veux tu pour Noël ? «
» Père Noël, je voudrai raconter ce que j’ai vu aux enfants, leur dire comment les lutins travaillent en chantant dans les usines de fabrication de jouets, leur décrire les odeurs de tes serres remplies de fruits et de chocolat, je voudrai … «
» Oh oh oh, dis moi ce que tu voudrai comme cadeau. «
Je me sentais bête, je n’y avait pas réfléchis… et puis les mots sortirent de ma bouche sans que je pu les retenir
» Je pourrai revenir l’année prochaine ? «
» Oh oh oh tu sais, si tu es sage, si tu fais le bien autour de toi et si tu rend tes proches heureux, alors ce village n’est qu’un avant goût de la vie merveilleuse qui t’attend dans ton monde «